Richard aida Forest à se mettre debout. Il boitait légèrement
mais pouvait encore se déplacer tout seul. Richard prit sa radio et tenta
d’appeler Enrico, mais il ne rencontra que des parasites.
« Merde, la radio ne passe pas.
-Elle est morte ?
-Non, je ne crois pas, mais je ne sais pas pourquoi elle ne
veut pas émettre ici.
-Merde, pour retrouver Ken et Enrico ça va être galère.
-Toi, ça va aller ?
-Ouais ouais.
-Bon ben maintenant que tu as…ouvert la porte, on va
inspecter. »
Richard s’engagea, mais Forest, vexé le bouscula et passa le
premier. Ils se trouvaient dans un petit couloir en L, totalement vide de
meubles et d’animation quelqconque.au bout se trouvait une nouvelle porte qui
elle n’était pas fermée. Là encore les deux agents débouchèrent dans un petit corridor.
Devant eux se dressaient quelques marches en bois et une porte recouverte de
toiles d’araignées et poussière. À l’autre bout du couloir, il y avait une
petite porte qui tentait de se masquer dans la noirceur de la pièce.
Richard tourna en vain la poignée de la porte poussiéreuse.
Mais la porte ne bougea pas d’un poil.
« Merde, fermée aussi et c’est une sacrée porte, on ne
va pas pouvoir la faire voler sans s’exploser ce coup-là.
-Pourquoi tu veux absolument aller par-là ?
-Cette porte m’a tout l’air de déboucher sur un grenier ou
des combles.
-Oui, et alors ?
-Alors on pourra accéder au toit, :smurf: Enrico ou mieux
Kevin pour qu’il inspecte les environs avec l’hélico.
-Tu crois que Cohen est reparti dehors ?
-Je ne sais pas, et il y a aussi que cette maison me fout
les jetons.
-Ah bon ?t’es sérieux ?
-Ouais, mais pas comme tu crois : il y a ici une
atmosphère lugubre. Je sais pas toi, mais j’ai l’impression qu’une menace
:smurf: va nous tomber dessus.
-Je ne ressens rien de tout ça, c’est certainement ton
imagination.
-Oui tu as raison, dit Richard en souriant. Puis il ajouta
entre ses dents « j’espère que c’est ça ».
-Bon, Ritchie, on reste plantés là ou on inspecte l’autre
porte ?
-Ouais, on va aller voir là-bas. »
Forest, suivi de Richard, tourna la poignée et la porte
s’ouvrit en grinçant. La pièce était sombre a 90 pour cent. Il fallut un moment
aux deux policiers pour s’habituer au manque de clarté. Puis Forest trouva un chandelier.
Il se saisit de son briquet et alluma les bougies. La pièce fut baignée d’une
lumière orangée très apaisante. L’endroit était poussiéreux et très ancien,
tout en bois.
« On est tombé dans la maison de Charles Ingalls,
plaisanta Forest. »
Il y avait une petite table ou s’étalaient des couverts et
des petits accessoires. Alors que Richard Cherchait des indices, Forest
s’affairait dans un coin. Tout à coup, il poussa un cri de joie.
« Nooon, il y a une chaine-hifi. Je me demande comment
ils :smurf: le courant. Oh c’est pas vrai, ils l’ont.
-De quoi tu parles ?
-Rien, tu vas voir. »
Forest inséra un cd dans la chaine et de la musique sortit,
se diffusant dans la pièce (
https://www.youtube.com/watch?v=kPQR-OsH0RQ).
-Toi et ta musique, j’te jure. Tiens viens plutôt me donner
un coup de main : y a une armoire ici et elle est bancale. On va essayer
de la bouger. Je te parie cent :smurf: un qu’il y a un passage derrière. »
Richard et Forest joignirent leurs efforts et l’armoire bougea
finalement en raclant le parquet. Cela révéla une alcôve plongée dans la pénombre.
Forest risqua un œil pour voir ce qui s’y trouvait.
C’est à ce moment que deux mains attrapèrent ses habits et
les agrippèrent avec force. Forest hurla de douleur quand il sentit les ongles
se planter dans sa chair et l’entailler profondément. Richard l’empoigna et le
tira violement en arrière. Ils tombèrent tous les deux sur le sol et furent
pétrifiés de terreur au spectacle qui s’offraient devant eux : deux mains
décharnées et verdâtres se tordaient dans tous les sens, tentant d’agripper le vide.
Elles étaient accompagnées d’une odeur de cadavre en décomposition qui donnait
la nausée et de grognements et de râles qui
N’AVAIENT RIEN D’HUMAIN.« Vite, on se casse d’ici. Allez, allez. »
Une fois sortis du couloir, Richard entraina Forest jusque
dans le hall, qui représentaient à ses yeux l’endroit le moins effrayant de la
maison.Quand ils arrivèrent dans le hall, Ils s’effondrèrent sur les tapis rouges.
Puis Richard se releva brusquement.
« Forest, enlève tes habits, il faut que je t’examine ! »
Forest retira son gilet à manches courtes. Sur son torse
s’étalaient quatre longues griffures qui partaient de l’épaule gauche pour
s’arrêter juste sous les pectoraux. Elles étaient profondes et le sang coulait
abondamment.
« Oh merde…je…j’vais crever, j’vais
crever !!!
-T’as fait des études de médecine ?hein, t’es
docteur ?
-…Non !
- Bon alors tu ne sais pas de quoi tu parles, une blessure
au torse ça fait pisser le sang mais il faut des jours pour qu’on en
crève. »
Tout en parlant, Richard était en train de panser rapidement
la plaie de Forest. Il aurait voulu se montrer rassurant mais se mains
tremblaient et devenaient incontrôlables.
« Ecoute, je t’ai fait un bandage de fortune et je t’ai
injecté un antiseptique.
-Ca va aller ?
-Je crois bien que ouais. »
Forest se remit péniblement debout. En fait, Richard avait
eu raison : la plaie saignait mais n’était pas trop grave. Il avait eu de
la chance. Il avait eu un peu honte de paniquer comme ça, mais ses raisons
étaient légitimes.
« Bon Dieu de merde, mais qu’est-ce que c’était que ce
truc ?
-Je n’en ai pas la moindre idée, mais une chose est
sure : il y a eu des trucs pas clairs dans cette baraque.
-Tu m’étonnes, non mais tu as vu un peu la couleur de ces
mains, et les cris. Jamais j’ai entendu ou vu un truc pareil.
-Moi aussi. Forest, il faut qu’on y retourne.
-Ca va pas, moi je ne retourne pas là-bas.
-Mais il faut savoir qu’est-ce que c’est, et si c’est agressif,
il faut le tuer.
-Je te dis que plus jamais je remettrais les pieds dans
cette pièce, pour rien au monde. Et puis Enrico nous a demandé de retrouver le
fuyard et il n’était pas là-bas, donc on :smurf: les recherches ailleurs.
-D’accord, se résigna Richard malgré l’idée qu’ils devraient
plutôt ouvrir ce grenier et aller sur le toit. On va où alors ?
- Ben, cette porte-là, on ne l’a pas encore ouverte. On
verra bien. »
Ricard tourna la poignée et à sa grande surprise la porte s’ouvrit.
Ils entrèrent et se trouvèrent dans un petit couloir blanc et éclairé, tout à
fait tranquille. Richard menait la marche et Forest le suivait en boitant et en
se tenant les côtes. Mais au bout du couloir, Forest dut s’appuyer :smurf: le
mur : il avait surestimé ses forces. Alors que Richard avançait, Forest se
trainait :smurf: le mur. Il jeta un coup d’œil en arrière et ce qu’il vit le
glaça d’horreur. A l’endroit ou il s’était trainé était apparue une trainée de
sang écarlate. Forest se sentit vaciller mais Richard le retint in extremis.
« Ca va aller. On va aller voir ce qu’il y a derrière
cette porte et tu vas te reposer un moment. J’espère que je vais pouvoir
:smurf: Enrico. »
Quand Richard ouvrit la porte l’air frais lui fouetta le
visage et rafraichit son visage en sueur. Ils étaient sur une petite véranda où
trônaient une petite table blanche, deux chaises et une plante verte. Richard
installa Forest sur une des chaises et sortit sa radio.
« KDK4 à KDK3, je répète KDK4 à KDK3.Enrico, réponds .Ici
Richard, nous sommes toujours au premier étage, aile est. Forest est blessé et
ça empire. Venez aussi vite que possible. Terminé. »
Quand, Il relâcha le bouton, Richard n’entendit que des
parasites, ce qui :smurf: d’alimenter son inquiétude. Il jeta un œil à Forest,
il s’était assoupi. Richard en profita pour regarder au-dehors : il ne
voyait que la forêt à perte de vue et au loin l’antenne relais de Racoon. Ce
qui lui donnait une idée approximative de la distance à laquelle ils se
trouvaient de la civilisation. Le policier s’assit lui aussi et vit qu’un livre
blanc était resté sur la petite table. Il le prit dans ses mains et lut le titre :
Caine
Revient Et Venge l’Enfer !Quand le policier ouvrit le livre, il le lut que des lignes quasiment
incompréhensibles, mal écrites, aussi tortueuses que l’esprit qui les a
rédigées. Cela parlait de sacrifice et de torture…Richard claqua le livre et le
jeta aussitôt par-dessus le balcon.
« Quelle maison de fous.
-Hmmm.
-Forest, ça va mieux.
-Mouais, bof, j’ai encore mal.
-Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
-Mets-moi mes écouteurs, s’il te plait.Ca va me détendre.
-Ok. »
Richard s’exécuta et mit en route le walkman de Forest. Alors
qu’il commençait à savourer, son coéquipier remarqua quelque chose d’étrange. Il
faisait nuit mais la lune éclairait bien la véranda, mais depuis quelques
minutes, ils voyaient de moins en moins clair. Richard leva les yeux au ciel et
en découvrit la raison : un nuage de corbeaux tournaient dans le ciel,
obscurcissant la lune et se rapprochant d’eux dangereusement.
« Hm. Ces saloperies de corbeaux ne me disent rien qui
vaille et on devrait peut-être… »
Richard n’avait pas fini sa phrase que les corbeaux
plongèrent en piqué sur eux, leurs becs aiguisés ressemblant à un millier de
lames de couteaux prêtes à les transpercer. Mais Richard réagit au quart de
tour et tira plusieurs cartouches de calibre 12.Plusieurs volatiles tombèrent
nets, criblés de plomb, cependant il en restait beaucoup et Richard devait
recharger. Mais, alors qu’il se protégeait le visage, il vit que c’était
surtout :smurf: Forest que les corbeaux en avaient. En effet, le pauvre policier
faisait ce qu’il pouvait avec son pistolet mais les assaillants étaient trop
nombreux et commençaient et le poinçonner avec leur bec et l’entailler avec
leurs griffes. Richard aurait voulu faire quelque chose mais s’il avait tiré,
il aurait tué Forest à coup sur et s’il intervenait…Dieu seul savait ce qui lui
arriverait.
Les râles de Forest devenaient insoutenables. Richard
s’était résigné a se jeter dans la mêlée et tirer Forest de là quand celui-ci
lui cria :
« Va t’en, tire-toi. »
Avait-il compris les intentions de Richard ainsi que la
stupidité de se livrer en pâture aux volatiles du Diable. Forest :smurf:
d’hurler de s’en aller à Richard. Celui ci restait pétrifié t ses jambes ne lui
obéissaient pas. Puis tout à coup, plusieurs corbeaux se tournèrent vers lui. Richard
vit alors dans quel état se trouvait Forest : déchiqueté, ensanglanté, son
cadavre était mé:smurf:. Richard plongea versa porte pour éviter les coups
de bec. Il l’ouvrit et la claqua aussitôt et se rua jusque dans le hall. Quand
il se trouva dans la pièce, il ne vit personne. Alors il se laissa glisser au
sol, s’adossant :smurf: le mur et se mit à pleurer car ses nerfs commencer à le
lâcher.
J'espère que vous aprécierez car j'y ai passé du temps.
enjoy:fier: